"Parfait amour" Recueil de nouvelles Éditions Zonaires - janvier 2016
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Paroles de lectrices et lecteurs
On pénètre ces huit nouvelles comme on pénètre des vies, des intimités, comme un témoin regardant avec plus ou moins de détachement, car ces vies pourraient tout aussi bien être la nôtre ou celle de quelqu'un qu'on connaît. On lit les mots au fil de la belle écriture de l'auteur et on se laisse emporter, bercer parfois, jusqu'à la fin parfois brutale.(Thierry Gasteuil)
Carver en exergue de ce recueil de nouvelles, c'est l'évidence. Ici aussi, les gens sont cabossés, perdus ou invisibles. Ici aussi,
l'incommunicabilité mine les relations humaines. Des personnages seuls, sur le fil, en recherche d'eux-mêmes, en quête de sens, qui se cognent contre les murs, se cognent contre les autres (et
leur insondable et ontologique étrangéité).
Fabienne Rivayran se penche sur nous, sur notre voisin, sur ceux qu'on ne voit pas et pose un regard aigu sur notre condition.
Un regard lucide, sans concession mais qui n'a rien d'accablant, car l'auteure se garde bien de s'immiscer. Elle accompagne, elle se met à la place
de. Et c'est sans doute là que réside la principale réussite de ce recueil, dans la faculté qu'a la nouvelliste de se mettre dans la tête de ses protagonistes, de suivre les
linéaments de leurs pensées en se posant sur tel élément du décor, en s'attardant sur un menu ou sur la couleur d'une robe, en revenant aux préoccupations des personnages. La
nouvelle "Deux jours sans rien faire" est à cet égard un modèle de maîtrise car il en faut de la maîtrise pour rendre l'état de conscience d'un personnage, sinuer
dans les méandres de ses pensées, passer d'une observation simple à un souvenir, à une angoisse, sans qu'aucun artifice ni aucune ficelle n'apparaisse. C'est fluide, c'est cohérent et on
touche à l'essentiel alors que rien n'est explicitement dit ni démontré. (Benoit Camus)
J'ai lu avec plaisir "Parfait amour". J’aime bien votre style, avec ses quelques envolées poétiques mâtinées parfois d’un discret humour, comme "les idées grises qui se tiennent dans l’ombre", et bien d’autres encore. Je ne sais dire laquelle de ces nouvelles m’est apparue la meilleure : peut-être la plus émouvante comme "Bonheur conjugal", avec sa chute géniale, ou "En vitrine" ? Ou alors ce quotidien navrant merveilleusement décrit dans "Changement climatique"… ? Je ne sais pas. En tout cas je me suis régalé. J’avoue que je ne suis pas « entré » dans "Deux jours sans rien faire"… Je le relirai plus tard. "Dernière cigarette" ? : un meurtre parfait ! (Jacques D.)
"On m'avait dit : "Lis ce recueil, tu ne le regretteras pas !" Eh bien, j'ai un regret, celui de ne pas m'y être plongée plus tôt ! C'est un kaléidoscope d'émotions, de sentiments contradictoires que nous offre Fabienne: de l'amour au désamour, de l'amour à la haine, de la tendresse à la méchanceté, de l'espoir au désespoir. De belles surprises, des retournements de situations bien amenés, et des personnages authentiques. Le tout servi par un style de qualité où chaque mot, chaque image porte." (Danielle Akakpo)
"Toujours le même art chez toi de planter le décor comme il faut et de bien t'occuper de tes personnages avec minutie. C'est vivant, comme toujours, et on en s'ennuie pas."(Thierry Radière)
"C'est un vrai bonheur littéraire que m'a offert Fabienne Rivayran. Encore une fois. Par la qualité de son écriture, la qualité et la variété de ses sujets, sa finesse d'analyse des caractères et le regard sans concession qu'elle porte sur les comportements humains, la sensibilité, les émotions qu'elle distille si justement." (Martine Galati, la suite de sa chronique ici)
Recueil lu d'une seule traite, hier soir. Le talent de Fabienne n'est plus à démontrer, qui nous prend par la main, en douceur, pour nous emmener à la rencontre d'autres vies que les nôtres, et pourtant pas tout à fait lointaines : il suffirait d'un pas de côté du destin pour que nous nous retrouvions dans la peau de cette femme-ci, de cet homme-là, pour que, comme eux, nous hésitions un moment sur le chemin à suivre, avant de décider, ou de comprendre enfin, que le choix n'est jamais vraiment là. J'ai été particulièrement touchée par "Deux jours sans rien faire", et par "Femme de chambre" (parce que Fabienne maîtrise, aussi, l'art du titre) (Emmanuelle)
"Hier soir, j'ai dévoré "Parfait Amour"...
vos nouvelles sont toutes délicieuses, très touchantes surtout. Bravo et merci." (Hélène C.)